Exposition

Prix d’Art Robert Schuman

Bruno Oliveira, Maïté Seimetz, Paulette Penje, Marie-Luise Meister, Ludovic Landolt, Oeuvres sans artistes


13 novembre 2025 au 11 janvier 2026 



Créé en 1991, le Prix d'Art Robert Schuman est une manifestation culturelle biennale organisée à tour de rôle par les villes de Luxembourg, Metz, Sarrebruck et Trèves (qui constituent depuis 2000 le réseau de villes QuattroPole). Son objectif est d'encourager la création artistique contemporaine en mettant en avant les artistes et les projets de cette région transfrontalière. La Ville de Metz et l’École Supérieure d’Art de Lorraine organisent l'édition 2025. Sont exposées les oeuvres des seize artistes sélectionné·es par les curateur·ices de chacune des villes de Quattro-Pole. Les expositions se déroulent du 13 novembre 2025 au 11 janvier 2026 dans trois lieux messins : la galerie d’exposition de l’Arsenal Jean-Marie Rausch, la galerie de l’ÉSAL et la galerie Octave Cowbell.

Pour cette édition 2025, la galerie Octave Cowbell reçoit les artistes:

Bruno Oliveira et Maïté Seimetz du Luxembourg, 
présenté.e.s par les commissaires Liliana Francisco et Steven Cruz

Paulette Penje de Sarrebruck, 
présentée par la commissaire Shannon Luka

Marie-Luise Meister de Trèves,
présentée par la commissaire Larissa Wesp

Ludovic Landolt et Oeuvres sans artistes de Metz,
présentés par la commissaire Elia Biezunski








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Exposition

Ce qui pousse sur la baleine, demeure

Vincent Chevillon

27 juin
21 septembre 2025 




«Aotearoā, terre résiduelle du huitième continent, Zealendia. Entre la terre et le ciel s’élèvent deux géants, Kauri, dernier arbre immémorial de Nouvelle-Zélande et Tohorā, sa sœur, la baleine. Tohorā a choisi de voir le monde, portée par le désir de l’océan et Kauri de veiller sur terre. Le jour de leur séparation, ils ont échangé leurs peaux et se sont fait des présents. Depuis, ces sages héritiers veillent, se regardent et s’attendent. 

Pour les Māoris, les baleines sont considérées comme l’origine du monde, gardiennes de la terre et des océans. L’histoire raconte qu’elles viendraient s’échouer sur les rivages pour porter un message, elles s’adresseraient aux humains pour les enjoindre à prendre soin du vivant à l’aube de son extinction. Aujourd’hui encore, les récits se mêlent à la réalité et ce sont des larmes qui régulièrement se déversent sur les côtes.

Vincent Chevillon a suivi le sillage des baleines dans un voyage de sept mois, depuis les réserves du Musée d’Histoire Naturelle de Strasbourg jusqu’aux confins de Cap Reinga sur la pointe de l’île du Nord de la Nouvelle-Zélande, ce lieu mythique depuis lequel les âmes retournent vers la terre ancestrale Māori.

Vincent Chevillon tire les fils d’histoires multiples et reconstitue une carte-monde faite de liens inter-espèces. Par un travail d’enquête et une heuristique décoloniale, il remonte la piste des échouages pour découvrir les relations qui se jouent entre humains et cétacés, où sciences et récits s’entrelacent pour passer d’un monde à l’autre.»

Curatrice de l’exposition Vanessa Gandar




Galerie



©Toscane Dentiti

© Toscane Dentiti



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Exposition

Terra preta

Uýra Sodoma et Gê Viana

14 mai
31 mai 2025 



La forêt amazonienne brûle dans un vacarme frénétique ; les tronçonneuses abattent des arbres séculaires, le barrage Belo Monte assèche le Rio Xingu et des tirs couchent les corps des peuples-forêts et de leurs défenseurs. Le serpent de feu se répand en profondeur par la langue du capitalocène et fait trembler 
les entrailles de la terre.

Terra preta, la terre noire, sédimentée depuis des millénaires, est l’héritage d’une activité humaine ancestrale et symbiotique. Un jeu immémorial d’alliances et d’équilibres entre les peuples originels et la forêt ont formé ce terreau riche et fertile. Tout y est primordial et les voix qui s’élèvent de l’intérieur convoquent les forces élémentaires, prennent soin des écosystèmes et honorent les croyances et les enseignements substantiels dans une pulsion de vie.

Originaires de ces terres autochtones, les artistes Uýra Sodoma et Gê Viana convoquent la beauté, la complexité et les interdépendances des plus qu’humains en Amazonie. Faisant de la forêt et des vivants qui la peuplent un seul et même corps, ces femmes, artistes, biologistes, rejoignent une lutte actuelle contre la destruction. Dans un dialogue critique et sensible, elles questionnent l’histoire coloniale du Brésil en célébrant les liens à la terre et en déconstruisant les puissantes représentations iconographiques d’assignation.

Une exposition en partenariat avec Passages Transfestival dans le cadre de la Saison Brésil - France 2025,  avec le soutien de CAIXA.

 
Curatrice de l’exposition Vanessa Gandar





Galerie



       

© Illustration de Gê Viana




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Exposition

Mirages

Sarah Nance

24 janvier
05 avril 2025 



À peine évaporée, la mer entière s’est soulevée, comme froissée, inversée en éphémères furtives, en eaux absentes. Le cycle naturel encore suspendu laisse dans l’air ce nœud de particules tissées d’ocelles étoilées. Le voile levé et la maille ajourée libèrent les cristaux qui, ralentis à l’extrême scintillent et s’agrègent en strates multiséculaires.

Et si les mirages étaient le seuil du dévoilement des liens entre la matière et la vie, la révélation de cycles infimes et l’apparition sensible des phénomènes élémentaires à l’œuvre sur Terre ? Sarah Nance situe sa pratique dans cet espace autre, fictionnel et pourtant tangible qui reconfigure nos relations aux grands aléas du temps et de la nature. Plus qu’une alerte, les atours que l’artiste revêt dans ses œuvres activent la nécessité de sans cesse renouveler les récits de nos existences fragiles.

L’exposition Mirages de l’artiste américaine Sarah Nance nous invite à nous immerger dans une constellation d’œuvres délicates, spatiales et entrelacées. Ces œuvres tissées ou codées proposent une exploration sensible et fictionnelle d’un monde façonné par des phénomènes naturels puissants en jouant avec nos perceptions. Sarah Nance tente de capter les manières dont le passé est inscrit en creux dans le présent. Pour cela, l’artiste collecte des données en provenance de la NASA, de cartes géographiques, de marégraphes ou encore de relevés sismiques, à partir desquelles elle élabore ses œuvres.

C’est aussi à partir d’expériences de terrain que l’artiste vient éprouver les micro-perturbations des équilibres de la Terre. Elle est allée à la rencontre de milieux spécifiques dans les régions de l'Oregon, en Islande, dans l'Est du Canada et du Midwest. Originaire de l’Iowa aux États-Unis, Sarah Nance s’est spécialisée dans l’étude des fibres et des matières textiles. Elle est actuellement professeure adjointe d'art interdisciplinaire au Harpur College of Arts and Sciences de SUNY - Binghamton à New York et codirige, depuis 2021, le groupe de recherche interdisciplinaire «Propositions pour une Terre en expansion» qui a mis en relation des chercheurs des sciences de la Terre/planétaire, de l'art et de l'informatique créative.

Cette double trajectoire lui permet d’élaborer des scénarios sensibles et spéculatifs qui se déploient comme une explosion d’atomes en expansion dans l’espace d’exposition. Dans ses installations l’artiste mêle sculptures de fibres tissées, dessins de graphites et performances vocales. Un jeu de strates et de surfaces qui traduit en expériences des enregistrements complexes du temps profond dans le paysage géo-anthropique.

Curatrice de l’exposition Vanessa Gandar





Galerie


© Sarah Nance

© Florian Mallaisé



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Galerie Octave Cowbell
Ouvert au public du mercredi au samedi de 14h à 18h et sur rendez-vous.  

4 Rue du Change, 57000 Metz
ocowbell@gmail.com
+33 (0)6 70 89 40 82
Avec le soutien de la DRAC Grand Est, de la Région Grand Est, de la Ville de Metz et du Département de la Moselle. Membre de Plan d'Est.

© 2025 Galerie Octave Cowbell