Alberto Sorbelli "EN MEME TÊMPS" jeux des médias avec la société
« Éditorial »
«…Enfin, il nous a paru intéressant d'intégrer à ce numéro le projet reel d'un artiste (et non sa description). Alberto Sorbelli propose de produire une œuvre dans l'espace de plusieurs médias, sorte de "jeu de l'oie", ou pour le dire autrement, de "jeu transitionnel" entre le spectateur, le médium et l'artiste. Le journal du Cnp devient ainsi l'un des "espace d'exposition" de ce projet, donnant du même coup un air de réalité á ces virtualités fabuleuses que sont les projets d'artistes. » Regis Durand et Francis Lacloche pour LE JOURNAL DU CENTRE NATIONAL DE LA PHOTOGRAPHIE n˚ 10, 1999.
« Moralité de l'immoral »
«… En dispersant son moi dans les médias et en se (re)présentant sous la forme d'une histoire inachevée, Alberto Sorbelli se produit aujourd'hui comme il le faisait il y a cinq ans avec le choréographe Andy Degroat à Paris, dans le Salon d'honneur de l'Ensba : effraction, fait d'hiver, éparpillement d'états, de songes et d'histoires. Ne faisant pas semblant mais ayant l'air de faire semblant. Un être humain en somme… » Guy Tortosa pour la case 27 paru à la page 122 du catologue de l'expositions "NOUS NOUS SOMMES TANT AIMÉS" Decembre 1999 - fevrier 2000, commissaire de l'exposition : Alfred Paquement .
« L'art du jeu de l'oie »
«…sa nouvelle œuvre intitulée : "En même temps, jeux des médias avec la société" est un autre commentaire de la société du spectacle. Le principe : 18 organes de presse (Art Press, Les Inrockuptibles, Le Monde ou le new-yorkais Very) ont accepté de lui offrir de l'espace,comme on prête ses murs á une exposition… » Gilles Verdiani pour la case 40, paru à la page 18 de ELLE n˚2873 du 22 janvier 2001.
« Les commodités de la conversation »
« … Alberto Sorbelli a décidé, plutôt que de venir se représenter , d'investir la presse. Il a ainsi contacté differents journaux, revues et magazines, leur proposant de convertir, le temps d'un numero, quelques-unes des leurs pages en autant de cases d'un jeu de l'oie qui ne prendera corps qu'au fil du temps, au rythme des parutions. Si la connotations désuette du jeu de l'oie ( il trouve son origine dans les sauteries libertines des la Carte du Tendre au XVIIIème siécle) contraste avec son mode de formalisation et de diffusion (les réseaux des médias), c'est qu'Alberto Sorbelli navigue volontiers entre modèles du passé et pratiques contemporaines. » Yvane Chapuis et François Piron pour la case 56 paru a page 34 de MOUVEMENT, n˚7 fevrier/mars 2000.
«[Lab]jeu de l'oie »
«Les interventions d'Alberto Sorbelli se glissent dans cette limite inframince de l'expérience réelle et fictive. Il joue la pute dans des lieux d'expositions, le secrétaire de M. Sorbelli, se fait tabasser a la biennale de Venise. Des provocations qui sollicitent explicitement des réactions, définissant en miroir le langage de l'artiste. Depuis un an, Alberto Sorbelli diffuse des images issues de ces actions qui s'immiscent dans le réseau des médias sous le titre " En même temps " . Ces parutions diffractées se synthétisent " ici et maintenant" dans JALOUSE en forme de jeu de l'oie… » Sebastien Pluot pour les cases 86/87/88/89/90 paru à la page 38 de JALOUSE, n˚38 mars 2001.
« Statégies d'apparition »
« … Au-dela de la simple apparition, l'inflexion du flux de signes des médias vers un autre mode de communicaton est l'une des stratégies adoptées. Alberto Sorbelli injecte de l'intime dans le champ médiatique, espace public par exellence, en glissant systématiquement au milieu de ses interviews publiées dans la presse son propre numéro de telephone* : exercice de déviation, extirpant le lecteur de sa neutralité par le soudaine divulgation d'une information d'ordinaire occultée, qui le convoque à une attitude de possible acteur d'une communication directe, non médiate. » François Piron pour LE JOURNAL DU CENTRE NATIONAL DE LA PHOTOGRAPHIE, n˚ 11, 2000.
« La thématique du " corps travesti" »
«… Je m’étais déjà exhibé dans des vernissages internationaux habillé en prostituée, distribuant ma carte avec mon numéro de téléphone : +33 (0) 616 34 74 70. C’est vis-à-vis du devenir dans le rôle que je suis sensible au doute. Le doute est pour moi une véritable matière, j’y attache un grand intérêt pour la seule forme d’art qui est aujourd’hui essentielle, dans ce parcours inévitable de dématérialisation de l’œuvre. Car même si on continue parallèlement à sculpter la pierre ou à peindre des tableaux – moi-même j’ai une pratique du dessin que je soutiens – l’après-Duchamp nous oblige à considérer une telle évolution de l’art.
… Mon œuvre a un tissu tellement proche de celui de la vie qu’on a du mal à l’en séparer. On a dit de moi « il joue à ne pas jouer ». Ce personnage travesti en bouffon, ce fou travesti en personnage anonyme de notre quotidien, nu tel un cynique de l’Antiquité, tombé par magie hors de son temps, a dû se travestir pour survivre. C’est évidemment le secrétaire, la pute, l’agressé, c’est aussi l’étrange, l’hétérogène. C’est la nudité de l’esprit, la seule matière que je peux travailler en tant que plasticien. Mon seul vrai travestissement, à la façon d’Hamlet, ma seule vraie nature. Être ou ne pas être travesti ? Qu’est-ce que se travestir et avoir l’air de l’être ? Être travesti et ne pas avoir l’air de l’être ? » Chantal Hurault pour ALTERNATHIVES THÉÂTRALES (magazine belge distibué en France), avril 2007.
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